Le spectacle

Le chorégraphe Hervé Koubi s'interroge sur son histoire et ses origines. Avec ce spectacle, performance puissante et sublime, il construit un pont entre l'Algérie et la France.
Sur scène, onze danseurs venus du bassin Méditerranéen, dansent sur des musiques sacrées d’orient et d’occident, mélangeant hip-hop et capoeira (danse brésilienne mimant le combat). Au carrefour de la danse de rue et de la danse contemporaine, Hervé Koubi tisse le lien avec son passé.
Une pièce forte, tout comme Les nuits barbares ou les premiers matins du monde, accueillie en 2018 sur la Scène des Carmes : des moments de pure poésie aux envolées énergiques, une chorégraphie d'une technicité incroyable. Grâce, précision et légèreté sont au rendez-vous.

Le mot du chorégraphe

« Pour ce travail j’aimerais entre autres m’appuyer sur un élément historique afin de trouver les cadres qui inspireront les formes, les gestes puis les phrases chorégraphiques, celui de l’une des origines supposées de la dentelle, celle venant d’Orient et reliée à la broderie. L’Algérie n’est pas l’Orient et pourtant c’est la terre par excellence de ce grand courant artistique et littéraire appelé l’orientalisme.
Alors c’est tel un orientaliste du 19ème siècle venu en Algérie pour donner vie à ses rêves d’Orient que je voudrais donner vie à mes rêves d’enfant né en France et qui n’a découvert que sur le tard ses véritables origines et celles de ses deux parents, algériens de souche. Ce que le jour doit à la nuit - roman de Yasmina Khadra, Directeur de Centre Culturel Algérien à Paris - se situe à ce moment et à cet endroit mêmes où mes parents ont tout quitté comme ils disent.
Partir à la quête de ce jour pour lui donner force et forme comme on part en quête de la Vérité ou plus exactement d’une vérité. La dentelle est avant tout par définition une manière de créer le «jour», le jour dans un tissu, le jour dans la matière.»
Hervé Koubi